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Grippe A : l’état se défausse sur les communes …

Alors que je fais pourtant partie des publics prioritaires, je ne suis pas encore à ce jour vacciné contre le virus H1N1…
Je ne suis pas à priori opposé à ce vaccin, mais comme des milliers de français, un certain nombre de dysfonctionnements administratifs m’ont empêché de goûter pour l’instant à la fameuse piqure.Tout d’abord, ce sont les bons pour vaccination (le mien et celui de ma femme Caroline), qui sont arrivés huit jours après le début de la campagne des publics prioritaires, et de plus inutilisables car marqués au nom de notre petite fille de 2 mois qui elle ne peut être vaccinée !
Après quelques longues séquences d’attente au téléphone ( sécurité sociale), il a fallu se déplacer sans le bébé bien sûr, faire la queue pour obtenir le précieux sésame : trois semaines s’étant écoulées depuis le lancement officiel !
A Fontenay, jusqu’à lundi dernier,  la plage horaire de vaccinations était  des plus généreuses avec deux après midi de 13h à 19h, que du bonheur pour un salarié travaillant à Paris à une heure de transport …
Ces premières séances publiques justement parlons-en, les échos que j’en ai eu, grâce aux confidences de quelques amis courageux, m’ont bien sûr dissuadé de prendre une demi-journée de congés pour obtenir la précieuse injection…
Au-delà de cette expérience personnelle, d’après les informations qui remontent de toute la France, l’organisation de cette première vaccination à grande échelle laisse à désirer, le gouvernement n’ayant, c’est une évidence, pas mis les moyens suffisants.
Et pourtant les collectivités locales se sont mobilisées pour endiguer cette épidémie : déblocage de fonds (plus de 100 000 € à Fontenay), mise à disposition de locaux (gymnase,…) d’agents du service public, organisation des espaces de vaccination…
A Fontenay, nous avions été sollicités il y a quelques mois par la préfecture pour être centre de vaccination, avec Bry sur Marne.
Les services en lien avec notre camarade adjointe à la santé Françoise Garcia ont alors organisé salle de vaccination, salle d’attente, l’état ne s’occupant  lui uniquement du personnel médical.
Pour faire face à l’affluence ce sont des volontaires administratifs qui accueillent la population, j’en profite pour leur rendre hommage ici.
Depuis le début de la campagne, les services de la Préfecture donnent  ordres et contrordres, souvent par mail, sans concertation, avec l’obligation  pour notre commune de réquisitionner dans l’urgence des agents municipaux.
Sous la pression populaire et médiatique, la dernière injonction de l’état a été prise ce week-end,  là aussi par mail, demandant aux communes d’ouvrir  pour la période du 4 décembre 2009 au 20 décembre 2009  avec deux vacations pour les agents administratifs médicaux et paramédicaux de 8h à 22h30, tous les jours même les week-ends.
Cette décision a été prise sans concertation, sans laisser aux communes le temps de bien s’organiser.
Une nouvelle fois, un transfert de charges important se réalise sous nos yeux dans un contexte de baisse des moyens sans précédent.
L’on ne peut que regretter à nouveau que le gouvernement ne se soit pas donné les moyens adaptés pour mettre en place cette vaccination massive.
La catastrophe sanitaire qui a eu lieu lors de la canicule n’a toujours pas servi de leçons à ceux qui jour après jour démantèlent nos services publics.
Qu’en aurait-il été si l’épidémie avait été d’une plus grande intensité ? Qu’en sera-t-il si elle se développe dans les prochaines semaines ?

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