Samedi dernier, j’ai participé à la présentation sur site, du projet de requalification de La Redoute, tant attendu par les habitants de ce quartier  et dont notre municipalité a fait une priorité de l’ aménagement urbain de notre ville.

J’avais eu la chance en amont  d’ assister à plusieurs conseils de quartiers préparatoires, la méthode participative utilisée (des « ateliers citoyens ») sous la houlette d’un cabinet d’étude a semblé pertinente et l’on peut ici parler d’une ébauche de co-construction avec les habitants qui est à saluer.

Ce projet s’inscrit par contre dans un temps long, même si la ville a déjà dégagé dans son plan pluriannuel d’investissement, 1,4 million d’euros sur deux ans.

Il est évident et cela a été rappelé par les élus présents qu’il faudra obtenir d’autres financements pour finaliser ce programme comme par exemple ceux de l’Agence Nationale de la rénovation Urbaine( l’ANRU).

Désenclaver le quartier en l’ouvrant vers la ville, améliorer son plan de circulation, la gestion des déchets, embellir et rendre plus fonctionnels les jardins et espaces publics, faire vivre un lieu de rencontre « espace citoyen » ouvert à tous,  tels sont les principaux points forts  de ce vaste chantier.

Mais des questions demeurent encore sur le lien avec l’axe Verdun-Tassigny, l’ouverture vers l’avenue Rabelais,  l’articulation avec le projet théâtre si il voit le jour…

Plus problématique (et je me suis déjà exprimé sur le sujet) est la question de la prise en compte sur le très court terme des difficultés de la vie quotidienne des habitants de La Redoute, même si en la matière notre ville ne peut bien évidemment pas tout faire…

Peu d’habitants étaient présents samedi lors de la présentation mais  par contre beaucoup souffrent de nuisances importantes liées aux bruits (rodéos), aux problèmes de circulation et de stationnement , d’incivilités permanentes…

A quelques mètres du magnifique « dansoir » dans lequel s’est tenu la présentation du programme, des halls d’immeubles sont par exemple encore squattés par les dealers et les habitants (notamment les enfants)  doivent supporter les nuisances du trafic.

Une requalification du quartier qui ne prendrait pas en compte dès maintenant l’action nécessaire à mener pour le droit à la sécurité de ses habitants ne serait pas admissible.

Des solutions doivent être recherchées rapidement en partenariat notamment entre la ville, les bailleurs, les services de police, des expériences en la matière ont lieu  dans d’autres villes de France. Il faut simplement avoir la volonté politique de s’ attaquer à ce « cancer  » qui ronge de trop nombreux quartiers de nos banlieues.

A suivre…