L’élection d’Emmanuel Macron (84 % à Fontenay) ouvre de nouvelles perspectives aux socialistes réformistes. Dès le 23 avril dernier de très nombreux militants, élus et responsables socialistes avaient  privilégié par leur vote,  le programme et les orientations d’Emmanuel Macron.

Au lendemain du second tour, le débat est désormais ouvert l’intérieur du Parti socialiste sur l’attitude à adopter vis-à-vis du nouveau Président de la République. La demande de clarification est très forte.

Dès hier soir, certains se tournant à nouveau vers la gauche de posture « insoumise » et protestataire nous invitent déjà à nous ranger dans l’opposition.

Dans une France où plus de 10 millions d’électeurs ont voté pour une candidate xénophobe, où des millions de nos concitoyens décrochent à cause du chômage et de la précarité, où les défis en termes de sécurité, d’intégration, de laïcité sont immenses, l’urgence est sans doute  plutôt de rassembler les progressistes républicains des deux rives pour la réussite d’un projet national commun.

Sans renier ses valeurs, ses convictions une gauche moderne, pragmatique, européenne  peut  participer à la majorité présidentielle, favoriser des réformes justes pour permettre l’égalité réelle, déverrouiller une société trop souvent arc-boutée sur ces corporatismes faisant fi de l’intérêt des plus fragiles,  faire redémarrer l’ascenseur social grâce à un effort sur l’éducation, la formation tout au long de la vie, …

Alors que les Français ont rebattu les cartes de notre système politique, l’heure est venue, de rompre les barrières qui ont trop longtemps empêché le dialogue entre les réformistes des deux bords au niveau national comme local.

Même si notre soutien ne doit pas être béat, notre vigilance notamment sur la question sociale entière, le choix de participer à  la  majorité présidentielle autour d’Emmanuel Macron, semble légitime,  dans l’intérêt de notre pays et de ses habitants.