Urbanisme, logement : quelques points de vigilance à Fontenay
Alors que le prochain conseil municipal traitera du bilan du Programme Local de l’Habitat et celui de décembre du Plan Local d’Urbanisme, deux réunions importantes pour les projets urbanistiques de notre ville viennent de se dérouler: le 13 novembre avec le conseil d’administration de la Société Publique Locale (SPL) et le 15 avec la commission de l’urbanisme en mairie.Je n’oublie pas également sur la question du logement et avec une approche plus locale, la réunion ce matin aux Larris, avec les locataires du 3-5-7 Jean Macé, confrontés à des problèmes liés entre autres à la réhabilitation de leurs immeubles, j’y reviendrai dans quelques jours…
Commençons par le second conseil d’administration de la SPL dans lequel je siège avec trois autres élus socialistes, Marion Legouy, Sabina Vaysse, Georges Locko et qui a donc notamment débattu des rapports d’activités, et du plan de développement de cet organisme dont l’un des objectifs est d’assurer le portage de projets de logement sur notre ville.
Cette structure dont la naissance avait eu lieu « dans la douleur », après un conseil municipal édifiant, met en place des études à partir d’un cahier des charges validé théoriquement par les élus de la majorité municipale.
In fine, c’est de toutes façons au conseil municipal qu’il revient de valider les projets.
Trois premiers projets furent donc examinés : rue Lacassagne ( 20 logements en accession libre à la propriété) , Jeanne d’Albret (équipement mixte petite enfance-logement) et ilot Michelet. Sur les deux premiers, le cahier des charges proposé était acceptable : lien avec le projet de La Redoute, financement assuré grâce à un programme de logements privés pour la rue Lacassagne d’une part, projet mixte attendu dans le quartier Bois-clos d’Orléans d’autre part pour le programme Jeanne d’Albret.
Sur le projet Michelet par contre, les élus socialistes ont voté contre en cohérence avec la position exprimée au dernier conseil municipal et avec la teneur du courrier adressé au Maire le 12 novembre dernier .
Alors que ce dernier projet est majeur pour notre ville et son développement futur, le cahier des charges proposé était lui totalement insuffisant : problèmes du nombre de logements, de l’équilibre financier, de l’ insertion sur l’axe Gallieni -Verdun, de la répartition entre logement public et privé, des problèmes de voierie, de l’implantation des commerces , du lien avec Les quartiers de la Redoute, de l’Hôtel de ville… Il faut revoir la copie !
Ce même jour nous avons été informés également de l’arrivée au sein de la SPL de la ville de Bry sur Marne qui rejoindra ainsi Nogent et Rosny à nos côtés, ainsi que de projets d’études en cours sur le bâtiment Renoir à côté de la maison de retraite Hector Malot ( logement, crèche, gériatrie), et sur le site Hygiaphone, avenue De Lattre De Tassigny ( logements et locaux d’activités).
De cette seconde réunion de la SPL, l’on retiendra la nécessité d’une très grande vigilance sur la gouvernance de cette structure, sur la définition des cahiers des charges des opérations, et ce dans l’intérêt des fontenaysiens.
La commission de l’urbanisme qui a suivi a dû malheureusement laisser un certain nombre de participants sur leur « faim », l’ordre du jour annoncé n’ayant pas été respecté, aucun document papier sur le bilan du PLU distribué.
Je suis intervenu sur quelques « points de vigilance » pour le groupe socialiste et en insistant à nouveau sur le fait que le PLU ne concernait pas uniquement que le logement :
- La nécessité de maintenir le nombre de logements sociaux à 32 % sur la ville, conformément au PLH et de veiller au rééquilibrage est/ouest,
- L’absence de vision d’ensemble et de volontarisme pour résoudre les très importants problèmes de stationnement dans notre ville avec une politique « au coup par coup » pour la zone bleue, avec des difficultés pour la faire respecter ( par manque d’un nombre suffisant de policiers municipaux notamment),
- L’ inquiétude sur l’opacité du projet de déplacement, le manque d’information des habitants, les carences en termes d’évaluation de ce qui existe déjà dans le domaine des zones 30, l’ absence de l’auto-partage, le retard dans la publication et le traitement de l’étude sur le parcours de la navette , la timidité de la démarche intercommunale sur la question de la prolongation de la ligne 1, les maires du secteur ne pèsent en effet pas assez politiquement ensemble, à la différence d’autres villes de l’Ile de France qui obtiennent aujourd’hui satisfaction.
- Le problème de l’entrée de ville : l’entrée bois est toujours totalement ignorée, malgré le travail des habitants, notamment dans mon conseil de quartier
- Péripole :avec l’ absence de transparence sur les projets envisagés, d’informations précises par exemple sur le désenclavement des Alouettes
Marion Legouy est également intervenue sur la question de l’offre scolaire qui peut devenir un problème au regard du lancement de tous ces nouveaux projets et ce même, si l’étude prospective présentée à la majorité municipale semble à cet égard très optimiste.
Le groupe socialiste aura donc l’occasion de s’exprimer à nouveau sur l’ensemble de ces sujets, lors des deux prochains conseils municipaux.