Conseils de quartier : pour un nouveau souffle !
Lors des deux dernières réunions de bilan des conseils de quartier, j’ai insisté sur la nécessité de faire évoluer le dispositif vers plus de participation citoyenne.
En effet, même si le suivi administratif des conseils s’est très nettement amélioré, ceux ci sont trop souvent de simples caisses de résonance, de problèmes récurrents, depuis des années : sécurité, stationnement, propreté des trottoirs…Sur ces questions, on peut discuter, en effet à l’infini, échanger poliment ou pas d’ailleurs (!) mais la plupart d’entre elles ne peuvent être réglées au sein même du conseil de quartier.
Prenons deux sujets par exemple qui font toujours débat : la sécurité, elle est avant tout de la responsabilité de l’état (20 postes de policiers en moins à Fontenay ces trois dernières années), les problèmes de stationnement, ils sont la conséquence d’un refus de régulation depuis des lustres avec les résultats que l’on connait … Sur ce sujet, j’en profite pour rappeller que je suis favorable à la réglementation du stationnement sur notre ville comme beaucoup de mes camarades socialistes fontenaysiens !
Que reste-t-il donc alors comme prérogatives au conseil de quartier?
Le débat, sur des sujets transversaux : budget, urbanisme… là aussi, aucune prise, n’est possible sur la gouvernance globale de la ville, il faut se contenter d’un échange d’idées, non participatif, avec le risque de voir le dispositif général devenir un alibi, un gadget…
Pour toutes ces raisons, je suis partisan de la mise en place de projets co-construits entre élus, habitants et services municipaux, de façon expérimentale sur un ou deux quartiers de notre ville, dans un premier temps.
Il me semblait que le conseil de quartier Bois clos d’Orléans (dont je suis le co-président élu) pouvait être un des terrains d’expérimentation.
Après un dysfonctionnement grave qui a privé les résidents de l’avenue Roosevelt et le bureau du conseil de quartier de l’information minimum sur l’abattage d’arbres, (Voir article de ce blog : Derrière les arbres…) les habitants ont exprimé le désir que la municipalité s’attaque à la question de cette entrée de ville, mais avec leur participation active.
L’aménagement de cette entrée de ville, est en effet nécessaire tant l’ avenue Roosevelt est dégradée aujourd’hui, privée des aménagements de voierie minimum, donnant aux promeneurs du dimanche (le bois est fermé aux voitures à cet endroit) une piètre image de notre ville.
Lors de la réunion plénière des bureaux de conseils de quartier, le mois dernier, à la Maison du citoyen, j’ai donc proposé d’expérimenter la co-construction de ce projet d’entrée de ville. Cette demande a semblé rencontrer l’assentiment des participants à commencer par l’élue en charge de ce secteur…
L’ accueil a été tout différent en exécutif municipal le 5 juillet où l’on m’a fait comprendre que ma demande était trop précipitée, qu’il n’y avait aucun moyen financier pour faire aboutir ce projet, ainsi que d’autres arguties que je préfère taire, respectueux que je suis de la solidarité majoritaire !
Ou en est-on aujourd’hui ? le dernier bureau du conseil de quartier Bois clos d’Orléans, le lendemain 6 juillet n’a pu que constater l’ampleur des freins et des difficultés mais a souhaité tout de même poursuivre la démarche. Après avoir réglé la question urgente du replantage des arbres abattus, il est souhaité qu’un groupe de travail ouvert se mette en place pour faire des propositions de cahier des charges et essaye de bâtir un projet en concertation avec les élus.
Finalement, le bilan est donc mitigé, et comme d’autres camarades élus socialistes dans leur conseil de quartier, je trouve que le « process » démocratique sur notre ville aurait bien besoin d’évoluer !
La frilosité de certains sur l’expérimentation, laisse perplexe et ne fait que renforcer l’attitude de ceux qui aujourd’hui désertent les conseils de quartier, lassés de leur aspect routinier, et si peu participatifs…