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Etats généraux : un texte sur les alliances à gauche

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A l’occasion des Etats Généraux du Parti Socialiste, les sections de Chevilly- Larue, Fontenay-sous-Bois et  Ivry, trois villes où les socialistes sont partis seuls au premier tour des dernières municipales,  ont débattu d’un texte sur les alliances à gauche.

A chaque élection se pose la question de la part faite aux partenaires dans le cadre d’alliances. Ces alliances sont conclues au niveau national ou fédéral. Or, l’expérience montre que les choix qui sont faits prennent insuffisamment en compte les sections concernées et peuvent s’avérer contre-productifs. Si les enjeux dépassent le cadre local, les conséquences non.

Quand aucun risque de basculement à droite n’existe et quand les positionnements et histoire rendent toute convergence impossible, l’union forcée dès le 1er tour, et dans certains cas le désistement au 2nd, pour ne faire apparaître qu’un candidat à gauche, décrédibilise nos représentants et suscite la désaffection des électeurs, dégoutés des manœuvres d’appareil.

L’opposition de certains partenaires à l’action du Gouvernement contraint militants et élus à des distorsions insupportables. Opposition aux projets d’organisation territoriale (Métropole Grand Paris, suppression des départements) ou à des projets phares (rythmes scolaires, emplois d’avenir, logement) manifestée par des prises de position publiques ou par le sabotage des réformes sur le terrain.

Il est difficile de défendre ces projets dans les communes, si les socialistes sont empêchés de faire entendre leur voix et ne reçoivent pas un appui fort des leurs, face à ceux qui les combattent et le font savoir.

Cette stratégie n’a pas toujours de justification valable et peut s’avérer préjudiciable. Ce n’est pas seulement le bien-être militant, l’essence démocratique ou la cohérence qui sont en jeu, mais bien la crédibilité d’un parti qui, en respectant ses troupes, en assumant ses positions et en se faisant respecter de ses partenaires, se respecte lui-même et sera respecté, estimé de ses concitoyens.

Si une logique d’union s’entend, elle doit être conçue avec les militants et en cohérence avec les constructions locales. Elle doit participer d’une stratégie lisible, élaborée en amont. Cela permettrait d’éviter de sacrifier les mêmes territoires à chaque élection, de gâcher le travail accompli et à terme de perdre adhérents et électeurs.

Surtout, elle doit s’envisager sur la base d’une vision, d’un socle commun. Cela nous éviterait aussi, en échangeant des villes contre d’autres, de fantasmer sur des reports de voix, qui ne se vérifient plus, quelles que soient les consignes données.

Le parti socialiste ne peut plus s’effacer au profit de partis qui n’existent qu’à travers lui et n’aspirent qu’à l’affaiblir. Il est temps de revisiter ces règles d’alliance, en actant le principe de codécision entre le national et le local. La fédération (aujourd’hui) est le lieu pertinent pour concilier les intérêts du parti avec les enjeux locaux.

http://www.etats-generaux-des-socialistes.fr/etats-generaux

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