Projets d’urbanisme : un dialogue indispensable
Depuis sa présentation à la commission de l’urbanisme le jeudi 2 avril dernier, le projet d’extension de l’Ecole Emile Zola fait chauffer certains sites internet et alimente nombre de conversations dans notre ville.
D’abord, faut-il le rappeler en préalable, ce projet est d’ordre privé, même si dans une ville qui se targue de démocratie locale, il est tout à fait normal qu’il ait été présenté à la population en commission.Je ne m’attacherai ici qu’à la dimension urbanistique du projet qui concerne par ailleurs l’agrandissement d’une école confessionnelle.
Le fond du problème parait simple à première vue : comment dans un quartier pavillonnaire à l’environnement préservé, intégrer une construction plus haute ( R+4), quelque part sans doute surdimensionnée par rapport au tissu urbain environnant.
Même si cet immeuble semble en conformité avec le PLU, comment ne pas entendre les habitants mitoyens qui verront leur qualité de vie s’amoindrir, par exemple parce qu’ils seront privés de soleil par la hauteur du bâtiment…
Fontenay a su pendant des décennies être cette « ville à vivre » grâce à un environnement agréable, un urbanisme maîtrisé que le PLU adopté en 2007 a quelque part entériné, en refusant la densification.
Pénurie de logements, appétit de promoteurs que l’on voit poindre dans certains quartiers… il est à craindre qu’il y ait d’autres tensions dans l’avenir sur notre territoire et qu’il faille essayer de les anticiper.
Construire le Fontenay de demain se prépare dès aujourd’hui par la concertation, l’échange, dans le respect de ce qui a fait la spécificité de cette ville.
Tous les paramètres devant être intégrés comme le plan de déplacements, l’offre de transports publics, le stationnement, un sujet dont nous sommes un certain nombre à penser qu’il doit être réglé dans le court terme tant la situation est dégradée.
Les nouveaux projets urbains doivent donc être d’abord examinés ou réfléchis en amont, au niveau politique (la majorité municipale) puis confrontés avec les habitants dans une démarche basée sur le dialogue avec tous les protagonistes (propriétaires, promoteurs, élus, habitants…).
Ce n’est qu’à cette condition que pourront se dessiner les compromis nécéssaires comme pour le projet Emile Zola.
Dans ce dernier cas, il semble que la solution acceptable pour les habitants du quartier pourrait passer notamment par un re-dimensionnement de la construction proposée hauteur du bâti, emprise au sol…), plus cohérent avec la vie et l’harmonie du quartier.